Pourquoi la durabilité (et la flexibilité) sont importantes pour les entreprises en 2025

S'il y a une chose à retenir de la COP 26, le sommet international sur le changement climatique qui s'est tenu à Glasgow en 2021, c'est que nous sommes à la croisée des chemins. L'événement, auquel ont participé des décideurs gouvernementaux et économiques, ainsi que les représentants de dizaines de multinationales, était généralement considéré comme notre dernière chance de parvenir à un avenir plus vert.

Même si certains ont estimé, au dernier jour de la COP 26, que les engagements pris n'étaient pas suffisants, l'essentiel aujourd'hui est que nous sommes plus proches que jamais de la fin de l'ère des combustibles fossiles. Nous nous trouvons à l'aube d'une nouvelle phase passionnante, qui verra les gouvernements et les entreprises travailler ensemble pour éradiquer le changement climatique d'origine humaine.

Récemment, James Dent, analyste ESG et durabilité chez TravelPerk, a rencontré Fabio Griemens, directeur de la stratégie et des opérations chez FREE NOW for Business afin d'évoquer les raisons pour lesquelles, face à une demande croissante et aux exigences grandissantes de responsabilité pour les entreprises, la durabilité va tenir un rôle plus important que jamais pour les entreprises en 2025.

Vous pouvez regarder l'intégralité du webinaire ici, ou en lire les points principaux.

Une prise de conscience accélérée renforce la transparence des entreprises

Même si la COP 26 a mis en avant un sentiment d'urgence sans précédent, ce n'était pas là la première fois que les dirigeants mondiaux se réunissaient pour s'entendre sur des objectifs en termes d'émissions. Lors de l'Accord de Paris sur le climat de 2015, les différentes nations avaient reconnu que le changement climatique était d'origine humaine et que la responsabilité des entreprises était à l'ordre du jour. Depuis lors, d'autres initiatives telles que les Objectifs de développement durable de l'Agenda 2030 des Nations Unies et des certifications tierces telles que la B Corp mettent en avant la responsabilité des entreprises en matière de pratiques durables. Elles les obligent, par défaut, à privilégier les énergies renouvelables et à divulguer leur impact environnemental actuel et leurs objectifs de réduction.

Le CDP, organisation à but non lucratif qui fournit aux entreprises, aux investisseurs et aux autorités publiques un cadre de divulgation de leur impact environnemental, rapporte que les pratiques de divulgation des entreprises doublent d'année en année, accompagnées d'objectifs d'émissions plus ambitieux. Si les objectifs actuels sont atteints d'ici 2050, 14 000 milliards de dollars de biens et services auront été vendus sans aucun impact sur l'environnement selon Reuters. En outre, les entreprises reconnaissent désormais que des politiques ambitieuses en termes de responsabilité sociale des entreprises sont non seulement essentielles pour la planète, mais ont aussi le pouvoir d'attirer et de conserver les meilleurs talents, des investisseurs partageant les mêmes idées et de nouveaux clients. En bref : en se dotant d'une solide stratégie Net Zéro, une entreprise peut améliorer son profil et profiter d'un avantage concurrentiel.

Les données sont essentielles pour élaborer des politiques de voyage durables

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Lors de la définition d'un modèle commercial et de politiques de voyage durables, les gestionnaires de voyages doivent aller au-delà des promesses faites par leurs fournisseurs, prendre en compte l'ensemble des chaînes logistiques et calculer les émissions à l'aide d'un « calculateur de carbone » fiable et reconnu. Les entreprises dont les dirigeants empruntent fréquemment le même itinéraire doivent comparer les émissions de CO2 et l'efficacité énergétique entre vols directs et vols indirects. D'autres facteurs tiennent au type d'avion et à la propre politique écologique de la compagnie aérienne.

Mais peu importent ces ajustements de variables : il existe toujours un point à partir duquel ces réductions se « fixent ». Après tout, il est impossible de voyager efficacement sans laisser une empreinte carbone.

À ce stade, les entreprises ambitieuses dans leurs efforts de développement durable peuvent choisir de compenser leurs émissions « restantes » par le biais d'un programme de voyage avec compensation des émissions carbone tel que GreenPerk. Pour un supplément d'environ 0,5 % sur le coût du voyage, GreenPerk investit dans différents projets durables de compensation carbone à travers le monde, de la construction d'usines de biogaz domestiques dans le Népal rural à un projet de système solaire domestique en Éthiopie.

GreenPerk vous permet de compenser les émissions de toutes vos réservations sur la plateforme TravelPerk ; les vols, hôtels, trains et voitures de location que vous réservez deviennent ainsi neutres en carbone. Il manque à l'heure actuelle une méthodologie communément reconnue pour le calcul de l'empreinte carbone en matière d'hébergement hôtelier. Les grandes chaînes hôtelières peuvent rendre publiques les stratégies durables ; d'autres peuvent être estimées en fonction de l'emplacement et du nombre d'étoiles. Dans ces scénarios, des programmes comme GreenPerk peuvent fournir aux gestionnaires de voyages un outil clair, conscient et fonctionnel pour créer des rapports fondés sur des données.

Ce que veulent les voyageurs

Plus de 40 milliards de tonnes de dioxyde de carbone sont rejetées dans l'atmosphère chaque année. En Europe, [27 % de celles-ci proviennent du transport terrestre](https://www.eea.europa.eu/data-and-maps/indicators/transport-emissions-of-greenhouse-gases/transport-emissions-of-greenhouse-gases-12#:~:text=In%202017%2C%20transport%20(including%20aviation,increased%20by%200.7%20%25%20in%202018.). Comme le dit Fabio Griemens, du prestataire de services de mobilité FREE NOW for Business qui fournit des services de taxi à la demande aux entreprises, « nous faisons partie du problème, mais aussi de la solution ».

Alors qu'on prévoit que dix milliards de personnes vivront sur la planète d'ici 2050, l'accès à une mobilité propre, fiable et abordable est l'une de nos priorités les plus urgentes. Dans le monde entier, des grandes villes investissent dans des systèmes de transport public intelligents, verts et intégrés, qui améliorent la qualité de vie des résidents et des voyageurs. Selon Griemens, 30 % des gestionnaires de voyages et des acheteurs accordent plus d'importance à la durabilité qu'au coût lorsqu'il s'agit de choisir un fournisseur de voyages, et 67 % prennent en compte les politiques et les performances en matière de durabilité lors du choix d'un fournisseur de voyages.

De plus en plus de personnes sont attentives à la responsabilité des fournisseurs. La durabilité a fait un grand pas en avant et influence désormais clairement les acheteurs de voyages.

Fabio Griemens, FreeNow

Au sol

Alors que les bouleversements connus par le secteur des voyages aériens a souvent fait les gros titres des médias ces derniers temps, prenons un moment pour réfléchir aux adaptations qu'ont dû subir les voyages terrestres lors de la pandémie et aux défis appelés à émerger lorsque les gens retourneront au bureau et se remettront à organiser des réunions en présentiel.

La flexibilité est une tendance clé. Les voyageurs d'affaires exigent aujourd'hui des services de transport terrestre rapides, à la demande et capables de répondre aux changements de dernière minute. Ils doivent avoir le sentiment d'un devoir de diligence correctement assuré, avec mise à disposition du désinfectant et distances respectées entre passager et conducteur. Pour des raisons pratiques ou personnelles, les voyageurs d'affaires peuvent avoir une préférence pour une proposition hybride de transports terrestres lorsqu'ils visitent une ville étrangère ou se rendent au travail, associant taxi privé et transports en commun, covoiturage et vélo en libre-service, ou scooter électrique et vélo électrique.

La pandémie de COVID-19 a changé notre perception du choix. Nos recherches indiquent que 40 % des personnes interrogées aimeraient utiliser des vélos, des scooters électriques ou faire appel à un service de covoiturage pour se rendre au travail ou lorsqu'elles voyagent à l'étranger aussi.

Fabio Griemens, FreeNow

Sécurité, durabilité… et flexibilité

Alors, comment les gestionnaires de voyages peuvent-ils s'assurer de cocher toutes les bonnes cases ?

Comme nous l'avons déjà mentionné, les entreprises ayant des ambitions Net Zéro doivent investir dans un calculateur de carbone qui analysera les données des voyages d'affaires et des trajets domicile-travail pour déterminer la quantité de dioxyde de carbone produite, et les postes où elle peut être réduite. Pour une transparence totale, les données et les rapports doivent être mis à la disposition de tous les employés et parties prenantes.

Leurs prestataires de transport terrestre doivent pouvoir fournir un suivi CO2 complet, disposer d'une flotte de véhicules électriques à hauteur de 60 % minimum et d'une offre ferroviaire en pleine croissance. Bien sûr, les attentes doivent rester réalistes. Il est peu probable que les destinations situées dans des pays en développement disposent de systèmes de transport écologique avancés. Dans ces cas précis, des méthodes alternatives telles que les taxis-scooters peuvent être envisagées.

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Donner le choix

Il est utile pour les entreprises de commencer d'ores et déjà à étudier et investir dans des forfaits de transport flexibles, propres et écologiques pour leurs collaborateurs.

Les trajets domicile-travail ont un impact réel sur notre bien-être et sur nos performances. Les horaires hybrides entre télétravail et présentiel constituent la nouvelle norme, et les entreprises doivent refléter cette réalité dans leurs politiques de transport d'entreprise.

Une étude menée par FREE NOW a conclu que 4 salariés sur 5 n'étaient pas satisfaits de consacrer une heure ou plus à leur trajet quotidien et qu'une grande majorité d'entre eux souhaiterait disposer de plus d'options de covoiturage et de mobilité mixte dans le cadre des politiques de déplacement de leur entreprise.

C'est pourquoi FREE NOW a lancé un programme pilote qui place les choix de mobilité entre les mains des salariés eux-mêmes. Les employés concernés disposent de leur propre budget de mobilité, et peuvent donc faire leurs propres choix quant à leurs déplacements lors des heures de travail. Offrant une flexibilité, une liberté de choix et un sentiment d'autonomie accrus, le programme a permis un accroissement de 44 % de la motivation des employés. « Il est aujourd'hui devenu normal que les employeurs investissent dans la mobilité des employés », résume Griemens. « Les entreprises ont donc une occasion unique d'orienter leurs salariés dans une direction durable et écologique. »